Aujourd’hui, j’avais avant tout envie d’accueillir les (nombreux) nouveaux lecteurs de la newsletter.
Bienvenue dans la communauté Je suis auteur, une communauté qui vous est dédiée ! Auteurs en devenir, auteurs confirmés, lecteurs curieux, ou curieux tout court sur le monde de l’écriture et de l’édition, les contenus oubliés dans cette newsletter et sur jesuisauteur.com sont pour vous qu’il s’agisse de conseils, de retours d’expérience ou encore d’interviews de professionnels.
Alors bienvenue Sandrine, Lionel, Véronique, Johanna, Gilles, Blandine…et tous les autres !
Déjà, qu’entend-on par “mieux écrire” ?
Pour cette définition, j’ai envie de vous laisser toute la liberté dont vous avez besoin :) Pour certains, mieux écrire veut dire écrire plus régulièrement et faire aboutir votre projet d’écriture ; pour d’autres, c’est nourrir votre écriture de plus de créativité ou encore mieux structurer votre roman.
Alors pourquoi tenir un carnet de pensées vous aiderait à mieux écrire ? Et comment en tenir un ?
Personnellement, je tiens mon carnet de pensées depuis deux ans et ce n’est que du positif. J’avais envie de vous partager mon retour d’expérience à ce sujet pour cette édition de la newsletter Je suis auteur.
Allez, bonne lecture et à bientôt,
Raphaëlle
C’est l’échange avec Vincent Germani — un autre auteur des éditions Brandon dont j’ai beaucoup aimé le roman, Léman IX — qui m’a donné envie de commencer un carnet de pensées. Lui en tenait un depuis plusieurs années déjà et cela lui permettait selon lui de “déployer son monde intérieur”.
Quel auteur ne serait pas à la recherche de cette créativité maximisée ?
Cela fait pratiquer !
Ce n’est pas se priver de temps d’écriture pour son roman, son recueil de nouvelles ou son scénario, bien au contraire. Cela peut être une échappatoire lorsque la page blanche nous fait peur, une bouffée d’air lorsque notre récit nous étouffe, un exutoire lorsque notre vie quotidienne prend le pas et que nos émotions supplantent notre envie d’écrire.
Me concernant, j’y note des réflexions quant aux livres que je lis, aux films que je vois, aux rencontres que je fais. J’y note aussi les pensées qui me font prendre du recul sur le tourbillon du quotidien, les “glimmers” que je distingue et qui pourraient m’inspirer pour de prochains projets d’écriture. Enfin, j’y couche mes doutes, quelques angoisses, et je laisse mes pensées me porter jusqu’à ce qu’émergent celles dont je souhaite avoir une trace. Des fulgurances qui resteront telles quelles si on ne les note pas quelque part.
Pour booster son inspiration au quotidien
Pourquoi noter quotidiennement ses pensées peut booster l’inspiration ? Et en quoi est-ce différent d’un journal intime ?
Ce carnet peut devenir votre “document de travail” en tant qu’auteur, votre référentiel, votre bible d’inspiration. Une panne d’idée concernant une description d’appartement ou un dialogue ? Revenez à votre carnet, puisez-y de l’inspiration “concrète” en reprenant cette bribe de conversation entre deux inconnus dans les transports comme base pour votre dialogue ou l’appartement d’une amie que vous avez visité le mois dernier pour la description de lieu. C’est un moyen sûr d’insuffler votre réalité, votre authenticité et votre vue sur le monde dans vos récits.
Pour la prise de recul et le cadre que cela procure
Rarement prend-on un peu de distance avec nos pensées. La production journalière de notre cerveau est généralement déversée pêle-mêle aux oubliettes, sans tri (pas très écolo tout ça…) et sans laisser de trace.
Mais de ces traces, nous en avons besoin en tant qu’auteur : noter les bouillonnements de notre vie intérieure permet ensuite d’y revenir avec plus de sang froid, un regard “neuf”, et une distance créative qui nous permet alors de distinguer l’utilité de chaque pensée, de chaque élément de réflexion posé à plat dans ce carnet.
Notre coup de colère contre un parent, un ami, un collègue quelques mois auparavant peut servir pour un personnage, ou encore des vacances gâchées comme point de départ pour une nouvelle. Peu importe.
L’idée est d’y revenir, de prendre en main cette matière vivante, mais figée et de lui redonner du mouvement dans notre récit, de l’en nourrir et de se servir de ce cadre pour mieux faire avancer son projet d’écriture. En cas de blocage au premier chapitre, d’impasse face au travail de réécriture, ce carnet de pensées peut devenir votre meilleur allié.
Un dernier conseil pour la route ? Me concernant, je m’assure particulièrement de relire mes carnets. De reprendre les pages annotées d’il y a quelques mois et d’en prendre connaissance. Je souris, je m’émeus, je secoue la tête et je sélectionne. Je dois me servir de 20% à 30% de ce que je note pour mon roman, le reste m’aura soulagée sur le moment.
Je sais que Vincent Germani y note aussi beaucoup ses rêves. C’est encore une autre couche créative à explorer, plus onirique. N’hésitez pas :)
Carnet de pensées : 3 raisons d'en tenir un pour "mieux écrire"
Team carnet aussi !! J'adore et j'y note tout (des phrases que j'entends, des anecdotes, des réflexions, des idées de scènes). Un vrai plaisir depuis que j'ai intégré cette routine dans mon quotidien :)
Excellente idée ! Sous quelle forme est-ce que tu le tiens, c’est un vrai carnet ? Ou bien une note sur ton téléphone / un document sur l’ordinateur peut faire l’affaire d’après toi ? 📖✍️