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Près de 3 ans que le site web a été lancé et j’aime de plus en plus vous écrire. Vous partager des retours d’expérience, des interrogations, des apprentissages d’écriture. Des succès aussi, comme la publication de mon premier roman le 21 août dernier aux éditions Brandon.
Le thème d’aujourd’hui ? Les dialogues…
Sujet épineux, décortiqué, débattu par tous les auteurs. À l’instar des descriptions ou des scènes de sexe, les dialogues jouent souvent le rôle de baromètre quant à la qualité d’un récit. Comme on dit, ça passe ou ça casse.
Alors comment éviter le décrochage du lecteur face à des dialogues trop longs, opaques, ennuyeux ? Comment les intégrer au reste du récit sans en faire des parenthèses maladroites ?
Comme d’habitude, je ne prétendrai jamais détenir les réponses définitives à ces questions car il n’en existe pas. Ce sont avant tout des réflexions, fruits de mes échanges avec de nombreux professionnels et de mes propres expérimentations.
Vous pourrez aussi découvrir en fin de newsletter les premiers avis donnés après lecture de mon roman Les pavés du pardon.
Belle lecture,
Raphaëlle
Un dialogue écrit n’est pas une “vraie conversation”
Il s’agit de conserver les enjeux narratifs fondamentaux — faire avancer l’histoire, que le lecteur apprenne quelque chose et divertir — tout en se concentrant sur l’interaction de deux ou plus de personnages.
Et, contrairement à une idée reçue, les dialogues écrits ne doivent PAS ressembler aux dialogues de la “vraie vie”.
Pour quelle raison ? Calquer nos dialogues sur nos échanges réels reviendrait à intégrer tous nos tics de langage, les phrases de politesse et tous ces mots que nous disons sans qu’ils n’apportent vraiment de valeur à nos échanges.
Les meilleurs exemples ?
“Allô ?” en début de conversation téléphonique
Bonjour, au revoir, ...
Merci, je vous en prie, non c’est moi,…
En retirant cette couche, on en tire l’essentiel de l’échange et cela devrait être notre objectif pour rédiger des dialogues.
Qu’est-ce qu’on entend par “bon dialogue” ?
Nous y avons répondu en partie juste avant. Un bon dialogue est un dialogue fluide, — sans fioriture donc — qui ne fait pas “sortir” le lecteur du récit. Qui plus est, un dialogue écrit qui fonctionne permet souvent de répondre un objectif précis : soutenir le prédicat du livre tout en portant le prédicat du passage, du chapitre. C’est-à-dire ce qui fera avancer l’histoire et tiendra le lecteur en haleine, ce qui l’encouragera à tourner les pages.
Et pour ce faire, de nombreuses options existent : est-ce une révélation, une dispute, une rupture, une réconciliation, un échange qui permet d’analyser, de comprendre, de réfuter ? Par leurs paroles, les personnages peuvent se révéler au lecteur et montrer leur évolution au fil du récit.
Quelques bonnes pratiques
définissez le rôle, l’objectif et le format du dialogue avant de l’écrire
viser plutôt court que long, autant en longueur de phrase qu’en nombre de répliques
réécrivez encore et encore
tentez de vous passer de ce que j’appelle “verbes de soutien” : dit-elle, répondit-il, répliqua-t-elle, etc. Ils servent souvent à soutenir des répliques qui ne paraissent pas assez fortes par elles-mêmes.
Les premiers avis sur Les pavés du pardon
Déjà 3 chroniques littéraires à propos de mon roman ! Retrouvez-les sur 20minutes.fr, le site de Sciences Po Paris ou encore le profil de monpetitbookan.
Et voici quelques avis que je suis heureuse de vous partager :
Les pavés du pardon a saisi mon coeur comme je ne m'y attendais pas. L'écriture est fluide mais les mots vous saisissent à tel point que je n'ai pas vu venir les émotions.
Je vous conseille vivement d'en faire la lecture.
Avec une maitrise impressionnante de la chronologie et de la psychologie des personnages, Raphaëlle Béguinel tisse le portrait croisé d'âmes cabossées entre Paris et Sofia. L'émotion est là, et les rebondissements sont amenés sans mélodramatique. Petit plus : le livre est très beau en tant qu'objet.
L'écriture de Raphaëlle Béguinel est riche et poétique, pleine d'émotions à transmettre.
La gare du Nord est une cathédrale, ses reliques sont les secrets de nos héros qui viennent s'y ressourcer, qui sont aimantés. Elle est le personnage le plus lumineux de l'ouvrage de Raphaëlle.
Les descriptions de l'auteur sont découpées au scalpel, à la limite du perfectionnisme. Bravo !