L'éternelle question de l'équilibre vie pro / vie perso
newsletter Raphaelle Beguinel - jesuisauteur.com
Cela peut paraître contre-intuitif mais, durant les périodes de congés, je ressens d’autant plus la fragilité de l’équilibre vie personnelle / vie professionnelle que je cherche à maintenir au quotidien.
Ou plutôt devrais-je dire “que je cherchais à maintenir”.
Moi qui m’imposais une forte pression pour conduire de front tous mes projets, il y a quelques mois j’ai ralenti. Et cela m’a permis d’appréhender l’équilibre professionnel / personnel plutôt comme un séquencement de tâches qu’une parallélisation.
Une révélation ! Alors voici quelques-unes des bonnes pratiques que j’ai pu adopter.
De la discipline, mais pas trop
J’ai eu besoin de plusieurs années pour appliquer ce qui se trouve après la virgule dans le titre de cette section. De la discipline, j’en ai toujours eu pour la conduite de mes projets, quitte à tomber dans l’excès inverse.
Alors, je livre ici quelques astuces pour structurer son quotidien mais elles ne doivent pas devenir des contraintes. Sinon, gare à une charge mentale plus grande encore !
Ce qui m’a aidé à élaborer et finaliser le manuscrit de mon roman Les pavés du pardon (actuellement en révision éditoriale) ?
écrire au quotidien, pratiquement tous les jours avec, en moyenne un jour off par semaine
pour matérialiser cette régularité, tenir un google sheet de mes sessions d’écriture : la date, le nombre de mots, parfois la durée.
L’objectif était d’apprendre à me connaître en tant qu’autrice, de découvrir mon “vrai” rythme, au-delà de la structure de base que je me suis imposée deux ans durant.
Conclusion ?
*Je suis sensible au changement de saisons (j’écris bien plus facilement le matin en printemps/été, et en journée ou le soir en automne/hiver).
*Mes sessions d’écriture peuvent varier entre 30 minutes et 1 heure 30, rarement plus.
*Ecrire à la main pour les notes préparatoires et le premier jet, à l’ordinateur pour les multiples réécritures
*J’ai besoin d’écrire au quotidien, mais pas tous les jours. Plutôt quatre jours sur sept dans la semaine si je devais faire une moyenne.
utiliser un outil de gestion des tâches comme to do ist (non sponsorisé)
Un partenaire indispensable pour alléger sa charge mentale, être sûr/e de ne rien oublier de ses tâches personnelles, professionnelles, ou liées à ses projets d’écriture.
Je ne fais pas exception, il m’arrive souvent d’avoir une idée pour mon second roman juste avant de m’endormir ou lors d’un trajet en voiture. Et je n’ai pas forcément un carnet, un stylo et la possibilité d’écrire à la main en toutes circonstances.
Alors je dégaine mon portable et en quelques secondes, je suis assurée que l’idée ne disparaisse pas dans les limbes.
Gérer son temps, ou se laisser porter ?
Pourquoi choisir ? Si la procrastination vous guette, testez ces bonnes pratiques.
Mais l’on aborde trop peu la tendance inverse qui favorise l’ultra gestion, la sur-productivité, le surmenage. Surtout lorsque l’on cherche à intégrer un projet de roman ou de scénario à un autre emploi à plein temps, une vie amoureuse, des amitiés, des moments passés en famille. Sans parler du sport, des sorties, des voyages.
Alors acceptons de nous laisser porter de temps à autre pour libérer notre cerveau, effacer les to do lists le temps d’un weekend ou d’une semaine, et laisser notre espace mental se régénérer.
La créativité que l’on récupère en sortie est démultipliée, croyez-en mon expérience !
Petit tip : il faut minimum 2 à 3 jours pour faire le vide et apaiser son cerveau sur-sollicité, une après-midi ne suffit pas !
Bienveillance, terme galvaudé ?
Bienveillance : disposition d'esprit inclinant à la compréhension, à l'indulgence envers autrui
Complétons cette définition : cette disposition d’esprit doit s’appliquer envers soi-même autant qu’envers d’autres !
Le terme a pu être utilisé à tort et à travers mais il n’en perd pas sa substance.
Il s’agit de se comprendre, de se montrer indulgent face au miroir, face à la page, face au clavier. De croire en soi et de se laisser du temps : qu’est-ce qui justifie vraiment que vous ayez publié votre roman avant telle date ou convaincu 10 000 lecteurs ? Rien.
En cette fin d’année, j’aimerais vous rappeler votre courage quotidien : tenter, abandonner, reprendre, maintenir, tomber, corriger. Persévérer.
Belles fêtes, on se retrouve début janvier ;)
Raphaëlle Béguinel