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Je n’ose y croire. La date de publication de mon premier roman Les pavés du pardon a été fixée… et elle approche à grand pas !
Le 21 août prochain, mon roman sera publié aux éditions Brandon c’est-à-dire dans moins de 3 semaines !
Allez, j’arrête avec mes points d’exclamation beaucoup trop enthousiastes (et, bien sûr, je vous partagerai le lien pour vous procurer le roman en ligne dès qu’il sera disponible. Sinon, vous pourrez le commander auprès de votre libraire préféré.e sans souci).
Au-delà de l’effet d’annonce et du plaisir que j’ai à vous partager cette nouvelle, je voulais profiter de cette newsletter pour vous partager une partie du bilan que je fais de l’écriture et la publication de ce premier roman.
C’est une aventure qui dure depuis plusieurs années et qui m’a énormément appris. À chaque étape — du premier jet à la préparation du lancement en passant par les 43 réécritures — j’en ai tiré de nombreux enseignements pour mûrir en tant qu’autrice et, je l’espère, ne pas approcher l’écriture d’un second roman de la même manière.
Alors pour aujourd‘hui, je vous partage 3 erreurs que je ne commettrais plus si c’était à refaire.
Enjoy!
Raphaëlle
1. Ne pas assez mûrir mon projet d’écriture
Il doit exister au moins 5 ou 6 versions des Pavés du pardon depuis le démarrage. Avec des différences majeures entre ces versions qui démontrent que ma réflexion a clairement évolué au fil de l’écriture et des années. C’était une histoire qui avait besoin d’émerger bien plus lentement que je ne le pensais et dont les thèmes centraux ne se sont révélés à moi que tardivement.
Mais, au fond, quel mal y a-t-il à prendre son temps ? Aucun en soi, bien sûr ! Mais cette approche, peu réfléchie et faussement instinctive m’aura tout de même fait perdre beaucoup de temps. Ou, dit autrement, elle a ralenti à la fois mon processus créatif et pesé sur mon écriture.
A posteriori, un peu plus de réflexion en amont m’aurait permis d’approcher le sujet différemment et d’avoir conscience dès le début des sujets que j’avais profondément envie d’aborder.
2. Me lancer dans un 1er jet sans préparation préalable
On a beau être peu enclin.e aux plans et structures narratives, on ne peut se passer d’un minimum de préparation avant de se lancer dans l’écriture de son livre.
Thèmes centraux, personnages principaux, lieux : la préparation doit permettre de baliser le chemin afin que l’on puisse se concentrer sur l’écriture en elle-même une fois lancé.e. Que ce soit sous la forme de notes à la main, d’enregistrements vocaux, de mails envoyés à nous-mêmes, peu importe.
Le risque à ne pas le faire ? Se perdre en chemin, revenir sur ses pas, changer de direction encore et encore jusqu’à, peut-être, se décourager. Tâtonner est un essentiel du processus créatif et les errements en écriture font déjà partie intégrante de l’écriture d’un livre, alors pourquoi en rajouter inutilement ?
Me concernant, je suis tombée dans ces travers à la fois pour mes précédents manuscrits (jamais dévoilés dieu merci !) et les premières versions de mon roman. Cela a donné lieu à une écriture non préparée, à la volée, pour des récits linéaires, dépourvus de rebondissements avec des personnages sans profondeur car peu réfléchis.
3. Être trop pressée
Pour cette erreur, je parlerai plutôt d’un penchant à maîtriser (et j’y oeuvre encore).
Écrire un livre, surtout un roman, est un projet au long cours. Chaque stade a un sens, une utilité et l’auteur.trice doit en tirer parti sans brûler les étapes. Cela me surprend donc toujours d’entendre parler de romans écrits et finalisés en quelques semaines ou quelques mois. Pourquoi pas, mais je demande à voir… Au vu du travail que cela représente, et d’un temps de réflexion, de mûrissement, incompressible pour moi, j’ai beaucoup de mal à envisager de le condenser autant.
C’est simple, à chaque fois que je démontré de l’impatience, que j’ai voulu me presser vers la finalisation du manuscrit puis la publication, cela s’est retourné contre moi. En frustration, en émotions négatives, en perte de temps. Mais jamais de résultats probants. Au contraire, d’accepter ce temps long m’a permis de voir à quel point des idées, des ajustements, des progressions pouvaient se déployer en silence.
Enfin, en bonus, j’ai commis “l’erreur” de ne pas structurer l’étape des bêta-lecteurs contrairement à certains de mes pairs comme Alexandre Courbin qui anime la newsletter Un Rêve Un Seul ou encore Renée Zachariou. Vu le retour d’expérience et les bénéfices apportés par leur démarche, c’est un manquement que je ne compte pas réitérer pour un 2e roman.
Bien sûr, la liste de ces “erreurs” n’est pas exhaustive et je compte bien vous partager aussi les choses que je referais et que je conseille.
Rendez-vous pour la prochaine édition et, bien sûr, rendez-vous le 21 août pour la sortie de mon roman Les pavés du pardon ;)
Super intéressant, merci pour ton partage et surtout bravo pour la publication !! :)
Qu'importe le nombre d'erreurs : dans 3 semaines, on pourra tous le tenir entre les mains, et ça... C'est FOUUU ! Ca doit faire un choc d'enfin voir le bout du chemin (la 1ère étape disons - il restera encore toute la phase de promotion), mais au nom de tous ces efforts et de tout ce temps passé : B R A V O ! 👏 🥂🍾